RDC : Katumbi ne cherche pas à occuper un poste du gouvernement

Katumbi:" je ne souhaite pas intégrer le gouvernement"

Après son retour en république démocratique du Congo à la suite d’un exil de trois ans, l’opposant Moïse Katumbi faisait face à la presse, lors d’une conférence de presse ce mercredi, dans son fief de Lumumbashi.

Toute l’actualité politique congolaise passée au crible par Moïse Katumbi et la presse congolaise. L’opposant rentré lundi en République démocratique du Congo a livré ses perspectives quant à la vie politique qu’il compte mener au sein de son pays. Alors que le nom du nouveau Premier ministre est désormais connu, l’opposant a d’ores et déjà écarté toute participation au futur gouvernement.

“L’UDPS s’est battue pendant plus de 30 ans. Les vrais militants de l’UDPS qui se sont battus doivent occuper des postes. Ils se sont battus pour le changement dans le pays. Je vois très mal comment Moise Katumbi va chercher à occuper un poste gouvernemental”, a-t-il argué face à la presse.

« Il y aura un moment ou toute l’opposition Lamuka (…) aura le temps de voir le président Tshisekedi. C’est ça la reconstruction d’un pays. »

Sans doute une pierre lancée au camp de son ancien allié et ex-président Joseph Kabila qui conserve l’essentiel des leviers du pouvoir, à commencer par une large majorité au Parlement et dont les partisans devraient être majoritaires dans le nouveau gouvernement.

Opposition républicaine

À l’inverse, Moïse Katumbi entend bien jouer sa partition dans une opposition qu’il veut républicaine. “On peut aider le pays sans entrer au gouvernement. Au contraire, Moise Katumbi aura un stylo rouge : là où c’est bon, c’est bon. Là où, c’est mauvais, on va comparer. On va voir. C’est un examen”, a expliqué le patron du mouvement Ensemble pour le changement qui fait toujours partie de la coalition Lamuka dont le candidat à la présidentielle, Martin Fayulu continue de clamer sa victoire aux élections de décembre 2018.

Sans jamais contredire ouvertement son allié, Moïse Katumbi a toutefois estimé qu’il est venu le temps de la concertation dans l’intérêt général du pays, alors que le président Tshisekedi “est en train de faire un grand travail”. “Il y aura un moment où toute l’opposition Lamuka — nous sommes de l’opposition républicaine, moi je ne vais pas vivre dans le radicalisme — aura le temps de voir le président Tshisekedi. C’est ça la reconstruction d’un pays. Nous partirons ensemble, avec mon frère Martin, avec Jean-Pierre Bemba et tous les autres donner notre point de vue”, a-t-il asséné.

À son retour lundi à Lubumbashi où il a été accueilli par des milliers de partisans, le riche homme d’affaires et président du TP Mazembe, champion en titre du football congolais, avait d’ailleurs donné le ton de son calendrier politique. “Je reviens pour la paix et pour la reconstruction nationale dans notre pays”, a-t-il dit, en promettant de respecter la Constitution.

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