L’ex journaliste de la BBC Ibrahima Sané, pense que Mayeni Jones, l’auteur du reportage controversé diffusé sur la chaîne britannique, a commis des erreurs dans la collecte et le traitement de ses informations. Il l’a fait savoir dans l’émission Jury du dimanche sur IRadio.
« Dans son conducteur, il n’y a eu que des thèses, il n’y a pas d’antithèse. S’il y a ces défauts, le public doit être au courant qu’elle a tenté de joindre Aliou Sall, suggère Sané. Nulle part, elle ne dit : ‘Nous avons tenté d’avoir Aliou Sall face à la caméra…’. Je n’ai pas vu quelque part où elle annonce qu’Aliou Sall a décliné l’invitation de venir s’exprimer. Je n’ai vu nulle part où elle annonce qu’elle a tenté de joindre quelqu’un qui apporte une antithèse. »
Selon ce membre membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), en manquant à cette norme déontologique, la journaliste « a fauté, c’est une faute professionnelle ».
Aussi, Ibrahima Sané dit ne pas comprendre que l’auteur des révélations en question n’ait pas donné la parole au patron de Bp. Il dit : « Comment pendant un an elle a mené son enquête et n’a pas pu prendre rendez-vous avec le patron de BP ? A supposer qu’elle n’ait pas obtenu ce rendez-vous, mais qu’elle le dise dans le documentaire ! »
L’ancien journaliste de la BBC dit avoir l’impression que la religion de la journaliste était faite et qu’elle allait chercher la confirmation de ses convictions : « Elle est allée démontrer une chose dont elle est convaincue et c’est cela le problème. Ce n’est pas au journaliste de tirer des conclusions. J’ai du mal à croire que même le bureau national de BP a refusé de lui donner une interview. On ne sait pas la vérité dans cette affaire. On aurait pu savoir la vérité s’il y avait une confrontation directe de ces choses-là. »
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