Toute la vérité sur le Concert raté de Viviane à Abidjan

Toute la vérité sur le Concert raté de Viviane à Abidjan

Viviane n’a finalement pas joué le dimanche 11 août passé en Côte d’Ivoire alors qu’elle été attendu avec son groupe pour un concert le jour de la Tabaski. Un problème de reliquat de cachet a été posé par son manager et face à l’impossibilité du promoteur de respecter ses engagements, la chanteuse est restée à son hôtel, avant de rentrer le mardi suivant.

Pourtant, la salle de 1500 places réservée pour l’occasion au palais des Congrès avait fini d’attirer du monde. Certains d’ailleurs, bien habillés, venus de loin et le ticket en poche, n’ont pas manqué de manifester leur mécontentement après la certitude de la non tenue du spectacle.

Ce qui était annoncé, sur les réseaux sociaux, comme un spectacle mbalakh inoubliable en terre ivoirienne, a viré à la déception, avant d’entrainer une kyrielle d’interrogations et de supputations.

Premier raté : un défaut de carnet de santé

Entré en contact avec de nombreuses sources sur les bords de la Lagune Ebrié, nos confrères de Sénégalnet.com, nous livre, et dans les détails, ce qui est à l’origine du « fiasco » de la présence de Viviane à Abidjan.

Tout a mal commencé avec un problème de carnet de santé. Arrivés à Abidjan le dimanche aux environs de 13 heures, Viviane, son groupe et son staff n’ont pu sortir de l’aéroport que plusieurs tours d’horloge après, vers 20 heures.

Pour cause, ils n’avaient pas par devers eux le fameux carnet de santé, obligatoire pour entrer sur le sol ivoirien comme dans beaucoup de capitales ouest-africaine. A défaut, il faut payer et se faire vacciner par les services de santé. Ce à quoi, Viviane et compagnie ne voulaient pas se soumettre.

Face à eux, l’intransigeance des fonctionnaires de la santé était sans concession. De longues négociations s’en suivront, selon nos sources. Avant que le manager de la chanteuse, Viviane, Djidiack, ne se fasse envoyer les documents sanitaires via WhatsApp, depuis Dakar.

Le non-respect des engagements du promoteur

Direction ensuite leur point de chute, pour se reposer et manger avant d’aller au spectacle. Tout de suite, le manager a posé le problème du reliquat du par le promoteur, d’une valeur de 4 millions de  CFA, soit la moitié du montant convenu pour ce concert. L’avance elle avait été reçue à Dakar.

Proche des organisateurs depuis le départ, l’animateur de radio Kocc explique : « le manager a refusé de prendre un chèque, ou encore de se rendre à la salle de spectacle pour être payé en prétextant un problème de sécurité. Et je lui avais assuré la possibilité de le ramener à son hôtel pour sécuriser l’argent. En fait, il n’a pas respecté les termes du contrat qui disent que le payement peut se faire en cash, par chèque ou transfert international ».

La 4 X 4 de 30 millions en gage

Le célèbre animateur et Mc attitré des manifestations sénégalaises à Abidjan révèlera d’ailleurs qu’en guise de bonne volonté et pour que le spectacle soit assuré, le promoteur a gagé un véhicule de type 4 X 4 d’une valeur de 30 millions jusqu’au mardi matin. Il avait prévu de faire le déplacement à la banque avec le manager pour récupérer l’argent et lui permettre, avec son groupe, de rentrer tranquillement sur Dakar en début de soirée. Le manager de Viviane a dit niet aussi.

Kocc, Ibrahima Fall de son vrai nom, regrettera aussi le fait que la chanteuse et son groupe aient quitté la Côte d’Ivoire en catimini, avant leur date et heure prévues de retour, comme pour échapper à de potentiels ennuis. « On m’a appelé pour leur remettre le clavier d’un des musiciens gardé dans mon coffre et à mon arrivée, je ne les ai pas trouvés en place. Ils étaient sortis, m’avait-on dit. Mais nous avons su après qu’ils étaient à l’aéroport », raconte-t-il.

Pour lui, il n’y a ni plus, ni moins qu’un amateurisme de la Reine du Jolof Band et de son staff. Qui, peste Kocc, ont fini de laisser une mauvaise image des artistes sénégalais à Abidjan.

Le manager de Viviane réfute tout et accuse…

Du côté du manager de Viviane, le son de cloche est autre. Sans surprise ! Djidiack a déroulé pour www.senegaalnet.com sa version des faits, rapidement. Preuve qu’il s’agissait pour lui du genre d’expériences habituelles dans la carrière d’un artiste.

Passant rapidement sur l’affaire des carnets de santé, il confie : « le contrat stipule que le reliquat doit nous être remis une fois sur place. Et lorsque je l’ai réclamé, le promoteur m’a tout de suite laissé percevoir que l’argent n’était pas en sa disposition. J’ai davantage douté en lui demandant d’aller à la salle prendre le montant des tickets déjà vendus pour honorer ses engagements, car il m’a dit que l’argent avait déjà servi à couvrir d’autres dépenses. Je n’avais aucune raison de faire confiance à ses promesses. Quand il proposé de me donner un véhicule comme garantie, j’ai décliné. Parce que tout ça n’était pas prévu ».

Djidiack sera conforté dans ses appréhensions plus tard. « Au moment de devoir rentrer sur Dakar, le promoteur avait fermé son téléphone. Je ne savais pas où chercher après lui. J’ai dû appeler pour qu’on nous cherche des billets retour afin que nous puissions revenir. Et il a fallu une longue bataille pour y arriver. Ces gars ne sont pas sérieux », fait-il encore constater.

Spectacle mal monté, espoirs déçus du promoteur…

Dans sa plongée ivoirienne pour connaître les tenants et aboutissants de ce passage de Viviane, www.senegaalnet.com a pu entrer en contact avec d’autres promoteurs de spectacle. L’un d’eux, sous le couvert de l’anonymat, parle de « difficultés peu surprenantes rencontrés par le promoteur ».

Et d’expliquer : « le spectacle a été mal monté. Car le jour de la Tabaski, après une journée à travailler autour du mouton et à se gaver de viande, les gens se reposent le soir et les Sénégalais étaient les premières cibles de ce concert. Ensuite, la publicité n’a pas été très intense. Tout s’est presque concentré sur une radio de Treichville. On a vendu à mon avis de faux espoirs aux promoteurs. D’ailleurs, les ambitions ont été revues à la baisse en optant pour une salle de 1500 places au lieu de celle plus grande, de 4000 places, initialement retenue. C’est vraiment dommage ».

A Abidjan, les supputations continuent autour de cette affaire. Aux dernières nouvelles, l’Ambassadeur du Sénégal à Abidjan se serait fait briefé sur le problème, selon une de nos sources. Laquelle précise que des poursuites judiciaires contre Viviane et compagnie ne sont pas exclues par les promoteurs du spectacle avorté.

Affaire à suivre donc…

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