Le gouvernement d’union nationale de la Libye, a décidé de mettre un blocus sur les activités d’une quarantaine de compagnies, dont le pétrolier Total. Une coïncidence bavarde avec la réticence du gouvernement Français à offrir un soutien explicite au gouvernement international reconnu.
Dans un décret diffusé en ligne puis confirmé par un responsable gouvernemental au Guardian, Ali Abdulaziz Issawi, le ministre de l‘Économie du gouvernement d’union nationale en Libye explique que les licences des entreprises visées par la mesure ont expiré. Elles disposent de trois mois pour postuler pour de nouvelles licences.
Parmi ces entreprises, le Français Total, acteur pétrolier majeur en Libye. La compagnie pompe en effet plus d’un million de barils de pétrole par jour et envisage d’atteindre 2,1 millions de barils d’ici 2023.
Pour de nombreux observateurs, la décision du gouvernement n’est ni plus ni moins l’expression de la colère des autorités libyennes face aux hésitations françaises. En effet, Fayez Al-Sarraj, qui dirige le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et soutenu par l’ONU, avait demandé au président français Emmanuel Macron de condamner explicitement le maréchal Haftar pour son assaut contre Tripoli, lancé il y a un mois.
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