Quand la qualité du sperme suscite des inquiétudes en…

Quand la qualité du sperme...

Les spermatozoïdes sont-ils devenus une espèce en voie de disparition ? C’est ce que corroborent toutes les données recueillies de par le monde au cours de ces dernières décennies. Et la Suisse ne fait pas exception, selon une étude menée sur plus de 2500 hommes de la Confédération.

Pourquoi c’est inquiétant. En moyenne, 47 millions de spermatozoïdes sont présents dans un millilitre de sperme, chez les jeunes hommes suisses. C’est peu : en dessous du seuil de 40 millions par millilitre, il est plus difficile de concevoir un enfant.

Le Pr Serge Nef, co-auteur des travaux, prévient dans un communiqué : «En dessous de 40 millions, le temps pour parvenir à la conception d’un bébé augmente significativement.»

Plus préoccupant, près d’un jeune Suisse sur cinq (17%) présente une concentration de spermatozoïdes inférieure à 15 millions par ml. En dessous de ce seuil, un homme est considéré comme sub-fertile.

Les chercheurs précisent : « Ces hommes rencontreront probablement des problèmes pour concevoir un enfant ».

Et les autres caractéristiques ? Elles ne sont pas plus réjouissantes concernant la mobilité ou la morphologie des spermatozoïdes. Finalement, ces données indiquent que 60% des jeunes volontaires ont au moins un des trois paramètres du spermogramme en dessous des valeurs de référence.

Les points forts de l’étude. Publiés dans la revue scientifique Andrology (EN), ces travaux ont été menés sur 2523 jeunes hommes de 18 à 22 ans dans le cadre du recrutement militaire.

Ces volontaires provenaient de tous les cantons ont été conçus et sont nés en Suisse. Ils ont rempli un questionnaire sur leur santé, habitudes de vie (alimentation, environnement…) et accepté de réaliser un spermogramme, examen permettant de mesurer le volume d’éjaculat, la concentration, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes.

Ils seront sans doute suivis afin d’établir s’ils ont rencontré des difficultés à se reproduire.

Les parents de ces volontaires ont aussi été mis à contribution : ils ont rempli un questionnaire relatif à leur mode de vie, leur alimentation, et aux conditions dans lesquelles se sont déroulées la grossesse afin d’évaluer les potentiels facteurs ayant pu avoir un impact sur la santé reproductive des volontaires

LES FACTEURS EN CAUSE

Face à ce constat, les chercheurs tentent maintenant d’en trouver les causes. Une tâche ardue dans la mesure où les facteurs potentiellement impliqués sont nombreux (alimentation, exposition à des polluants environnementaux, tabac, sédentarité, traitements médicamenteux…) mais difficiles à isoler.

Les auteurs ont cependant observé une augmentation du nombre de cancers du testicule en Suisse ces depuis 35 ans, or la qualité du sperme est connue pour être moins bonne dans les pays où l’incidence de ce cancer est élevée.

 Heidi.news

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