Présélectionnés par Aliou Cissé pour la coupe d’Afrique des Nations 2019, Santy Ngom effectue ainsi son retour en équipe national. Le joueur de Nantes prêté à Nancy a dit à France Football tout son plaisir d’être dans le groupe et assuré de sa détermination à porter haut le drapeau sénégalais en Egypte.
Santy, dans quel état d’esprit avez-vous
rejoint la tanière des Lions de la Teranga ?
Je suis évidemment honoré et très fier d’avoir été convié à ce rassemblement.
J’étais resté en contact avec le sélectionneur depuis le dernier rassemblement
il, y a deux mois. Comme je jouais peu durant la première partie de saison, il
attendait que je retrouve du temps de jeu en club. C’était mon objectif et je
l’ai atteint.
Depuis vos deux premières sélections en
mars 2018, vous n’avez rejoué qu’une fois, contre le Mali en mars (2-1). Vous
n’avez pas été du Mondial en Russie, non plus…
C’est sûr que quand on est pro et qu’on aime son pays, on ressent une petite
déception. Mais j’ai pris ça du bon côté, je n’ai jamais baissé les bras.
J’avais, et j’ai toujours envie de montrer tout ça au peuple sénégalais qui n’a
pas cessé de m’encourager.
Le sélectionneur a appelé 25 joueurs, il y aura deux malheureux dans quelques semaines…
Je n’y pense même pas : j’ai vraiment envie d’aller défendre en Egypte le drapeau et le porter très haut. Je travaille pour faire partie du groupe et mettre ma pierre à l’édifice.
Clairement, votre seconde partie de saison à Nancy vous a aidé à convaincre Aliou Cissé de vous donner cette opportunité…
Mon prêt à Nancy partait du fait qu’en tant que joueur, je n’avais qu’une envie, c’était de jouer. Le challenge était intéressant et puis j’y ai rencontré un entraîneur, Alain Perrin, que j’ai apprécié. Il était très juste dans ce qu’il nous disait et a beaucoup pesé dans cette opération maintien réussie. Il nous a rendu la tâche facile et par son expérience, il a su fédérer le groupe en éloignant tout ce qui pouvait parasiter.
« C’est un plaisir d’être en sélection »
Votre vécu avec les Lions de la Teranga
est modeste : trois sélections, 86 minutes contre l’Ouzbékistan, trois
contre la Bosnie et trente-quatre face au Mali. Que pouvez-vous nous dire du
groupe qui compte des joueurs de classe mondiale comme Sadio Mané et
Kalidou Koulibaly ?
D’abord, que je m’y identifie ! Je côtoie des personnes humbles et
hospitalières, c’est vraiment comme une grande famille. Personne ne se met
au-dessus des autres. C’est un plaisir d’être en sélection et de se retrouver
pour une même cause.
Racontez-nous votre premier souvenir du
pays…
Je suis parti au pays avec mon père à quatre ans. J’y suis revenu bien plus
tard, il y a deux ou trois ans avec mon frère. Tout ce que j’ai vu, les gens
rencontrés m’ont fait prendre conscience des valeurs du Sénégal. Cela m’a aidé
à m’intégrer, tout simplement. J’ai appris à aimer ce pays et à vouloir le
représenter.
Vous avez dû apprécier quand Sadio Mané a remporté samedi à Madrid la Ligue des
champions avec Liverpool…
Bien sûr ! A travers lui, c’est comme s’il avait remporté cette
compétition pour toute l’Afrique !
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