Invité de l’émission « jury du dimanche » sur i-radio, Seydi Gassama directeur exécutif de amnesty international Sénégal a été interpellé sur la polémique soulevée par le passage de la délégation sénégalaise à Genève.
Seydi Gassama déplore le communiqué du ministère des affaires étrangères
« L’Etat du Sénégal doit appliquer les recommandations du Comité des droits de l’Homme des Nations unies et réviser le procès de Karim Wade », a réagi Seydi Gassama. Par la même occasion, il n’a pas manqué de déplorer le communiqué du ministère des affaires étrangères qui avait pris le contre-pied de Moustapha Ka, Directeur des sénégalais des droits de l’Homme. A cet effet, le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal se dit surpris par cette démarche. Non sans déplorer les voix discordantes sur les engagements de l’Etat au comité des droits de l’Homme de l’Onu.
« Le procès de Karim Wade doit être révisé…«
« Quand même, les désaveux sont nombreux. Les désaveux d’une Cour de Justice aux décisions contraignantes, on n’applique pas! Et ensuite le groupe de travail (…) qui dit que la détention est arbitraire, on ne répare pas! Ensuite c’est le comité des droits de l’Homme. Mais c’est quand même trop pour l’Etat du Sénégal«, regrette Seydi Gassama. Pour lui, il faut réparer, mettre en œuvre la décision du comité des droits de l’Homme, « à savoir réviser le procès de Karim Wade… »
« C’est l’image du Sénégal qui est en jeu… »
Seydi Gassama n’a pas aussi manqué de défendre la délégation du Sénégal au comité des droits de l’Homme de l’Onu.
« Je désavoue, entièrement ces sanctions. J’estime, aussi bien que le juge Moustapha Ka que je connais, depuis maintenant une vingtaine d’année, qui a passé de longues années à la direction des affaires criminelles et de grâce, est l’un des juristes qui connait le mieux les questions liées aux droits de l’Homme, les questions liées aux organisations internationales… » . Demande-t-il à l’Etat du Sénégal d’appliquer toutes les recommandations de l’instance onusienne. Non sans préciser qu’elles sont contraignantes et que c’est « l’image du Sénégal qui est en jeu… »
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